Réindustrialisation : le levier négligé du management industriel

Les emplois qui vont être créés ou être relocalisés en France dans le cadre de démarches de relocalisation ou de réindustrialisation font face à la même donne économique globale qu’il y a un an.

Dans ce contexte, comment faire pour être compétitif ?

Le management au quotidien des entités industrielles est souvent un levier négligé dans les discussions ou dans les travaux menés autour de la réindustrialisation et de la relocalisation.

Les économistes sont clairs sur l’impact du management industriel au quotidien dans la compétitivité des entreprises. Cela explique à hauteur de 30% la différence de compétitivité entre entreprises.

On peut relier la compétitivité des entreprises de manière directe avec la qualité de leur management industriel.

Or c’est un levier rarement mis en œuvre. Pourquoi ? Parce que c’est associé à une forme de magie. On parle des soft skills, on parle de compétence, on parle de recrutement, on parle de savoir-faire ou de savoir être mais il n’y a pas que cela.
Les invariants du management industriel ne sont pas si nombreux. Je les regroupe dans 3 piliers.

Le premier pilier est celui du management des ateliers. Mais si vous ne travaillez que sur le management de l’atelier, votre performance et votre compétitivité vont être limités par des goulots d’étranglement.

C’est pour ce qu’il faut déployer en parallèle les fondamentaux du management au niveau de la supply-chain. Mais également sur un pilier indispensable aujourd’hui, le levier digital.

En conclusion, pas de magie, de la méthode et de l’organisation.
Pour la réindustrialisation, on doit agir sur l’industrie 4.0, on doit agir sur la prise de décision industrielle stratégique, mais on doit également déployer les fondamentaux du management industriel. C’est à ce prix-là que l’on donnera toutes ses chances à la réindustrialisation.