Management industriel au quotidien : par où commencer ?

J’ai accompagné des entreprises où il y avait des gens exceptionnels avec toutes les compétences humaines et techniques pour réussir et qui avaient des résultats industriels médiocres. Pourquoi ? Parce qu’ils ne déployaient pas dans leurs usines un minimum de fondamentaux, de ce que j’appelle les invariants du management industriel dans leur management au quotidien.

Ces invariants du management industriel se répartissent en 3 piliers : les invariants du management des ateliers, les invariants du management de la supply-chain, les invariants du management du digital.

Est-ce que ça marche vraiment en PME et en ETI ?

Prenons l’exemple d’une PME de 15 M€ de CA que j’ai accompagné. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Les lead times ont été divisés par deux. Le cout de la non qualité a été divisé par 3. Les taux de service est passé de 60 à 98 %. D’un point de vue économique, on est sur une trajectoire de 3,5 M€ dont un million sont déjà été engrangés.

La très grande majorité des gains sur le délai, le taux de service et en grande partie sur la qualité ont été réalisés par l’amélioration du management. On est à 36% des gains économiques.

Il y a à la fois et peu et beaucoup de briques dans ce schéma. Par quelle brique démarrer et comment on fait ?

Si vous avez un consultant sous la main, comme dans cet exemple, où j’ai été présent et où j’ai porté les actions. J’ai lancé les actions en parallèle dans une méthode de petits pas. On a planté des drapeaux sur tous les thèmes et on les a fait avancer progressivement de manière à enregistrer tout de suite beaucoup de gains.

Si vous êtes dirigeant de PME et d’ETI, et que vous n’avez pas un consultant, vous allez me dire « ça marche pas car je n’ai pas quelqu’un à dédier à deux jours par semaine [c’était mon rythme auprès de l’entreprise] pour mettre en œuvre cette action », et la question « Par où on commence ? » redevient critique. Ce que je propose c’est de démarrer dès lundi matin par une instance de pilotage qui s’appelle l’AIC. C’est l’animation à intervalle court qui a lieu de manière quotidienne. L’idée c’est de piéger tous les éléments qui viennent altérer la performance et de les traiter.

Première chose, il faut que ce soit un vrai rituel. Que tous les membres de la réunion soient présents.

Deuxième chose : des indicateurs séquencés, toujours les mêmes. Les indicateurs doivent être adaptés aux enjeux et sur lesquelles les équipes vont pouvoir agir.
Il faut également une séquence de question ritualisée « qui empêche de dormir ».
Dernier point, il faut que l’AIC soit orientée « prise de décision » et que l’on fasse un rebouclage régulier sur la mise en œuvre des actions mais également sur le fait qu’elles aient porté un résultat.