Alors qu’il s’agit d’un levier de performance immédiat pour les usines, un constat de carence s’impose sur au moins cinq compétences clés dans nos PME et ETI.
Malgré un encadrement intermédiaire engagé, le management des ateliers de production reste trop éloigné des bonnes pratiques les plus accessibles aux petites structures. Les approvisionnements et les stocks mériteraient une gestion plus scientifique. Le pilotage de l’adéquation entre charge commerciale et réponse industrielle est le plus souvent peu organisé et pas outillé. Compétitivité et besoin en fonds de roulement en pâtissent.
À ces trois carences industrielles, s’ajoute que nombre de dirigeants se cherchent encore sur la dimension digitale. Sans même parler d’industrie 4.0 et de 5G, les ERP sont mal utilisés et, de manière générale, le socle informatique est mal maîtrisé.
Cinquième manque, enfin, l’absence d’une véritable culture de la performance des process est un problème grave, même dans les plus petites structures. Il pérennise les tâches inutiles ainsi qu’un fonctionnement en silo qui paralyse nos entreprises.
Notre pays doit regarder son management industriel en face. Les dirigeants de PMI et ETI doivent plus que jamais investir dans la transformation des pratiques et dans les compétences managériales qui serviront de tremplin pour l’avenir.
Charge aux filières et aux organismes de formation d’intégrer les meilleures pratiques de management dans les formations initiales. Et de proposer un plan de formation continue pragmatique et ambitieux aux femmes et aux hommes qui font fonctionner l’industrie au quotidien.